La Isabela, village englouti
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Imaginez une
vaillante petite rivière coulant dans une vallée discrète de Castilla la
Mancha, pour se jeter dans le Tage. Selon le proverbe local, si le Tage
est renommé, c'est le Guadiola qui lui fournit l'eau en abondance.
Grâce à lui la région est fertile. Aussi, dans ce lieu connu depuis
l'antiquité pour les bienfaits de ses sources, le roi Ferdinand VII
décide en 1826 la construction d'une station thermale : La Isabela.
Aristocrates madrilènes et gens du peuple vont s'y côtoyer avec bonheur
pendant plus d'un siècle. |
Plus tard, Franco impose un plan
d'édification de grands barrages : il faut irriguer les terres arides.
Ici, le petit Guadiola y contribuera pour la région de Murcie. Une
dizaine de kilomètres en aval, on construit le barrage de Buendía et en
1955, La Isabela est noyée sous les eaux. C'est la deuxième mort du
village après la fermeture des thermes lors de la guerre civile. Les
habitants n'ont d'autre solution que de quitter leur petit paradis.
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Au-delà
des ruines encore visibles selon le niveau des eaux,
ce sont des
tranches de vie que le conférencier a évoquées pour nous :
Journaliste
et photographe, Santiago Mendieta édite la revue Gibraltar qui publie «
récits, reportages et fictions au-delà de la Méditerranée ». Son numéro
6 évoque avec beaucoup de détails le sort de ce village et des gens qui
y sont venus ou y ont vécu. |
Le jeudi 2 décembre à l'Instituto Cervantès, l'auteur présentera
à 18h30 le numéro 10 de cette revue.