Antoine de Tounens,
roi de Patagonie et d'Araucanie
roi de Patagonie et d'Araucanie
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Nicole s'est intéressée à ce personnage après avoir découvert qu'une de ses amies était parente du roi de Patagonie et d'Araucanie. Elle nous a conté avec enthousiasme la vie mouvementée de cet “aventurier” qui a voulu rentrer dans l'Histoire, convaincu que son destin allait s'écrire en Amérique du Sud et qui est allé jusqu'au bout de son rêve d'être roi.
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Cette dernière conférence a été le prolongement et le complément de celle d'Agnès sur les Mapuches. Les 29 membres présents n'ont pas regretté de s'être déplacés malgré la canicule. Un pot de l'amitié a clôturé cette saison de conférences qui a fait la part belle à l'Amérique du Sud.
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Qui est Antoine de Tounens ?
Un fou, un aventurier, un visionnaire, un roi, un illuminé, rêveur, mégalomane ou ambitieux arriviste ?
Né Antoine Tounens, le 12 mai 1825, sous
le règne du roi Charles X, à La Chèze (sur le territoire de la commune de
Chourgnac d'Ans en Dordogne), dans la maison de « La Font » située à
quelques centaines de mètres du bourg dans une famille de propriétaires
terriens dont le sobriquet est « prince ». Les Tounens sont les plus riches
cultivateurs du village.
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Antoine de Tounens est le neuvième d'une famille de 10 enfants qu'eurent Jean Tounens (1781-1862) et Catherine Jardon (?-1873), son épouse. Famille de paysans dont l'aisance relative (le bien est évalué à 70 000 à 80 000 francs, la pièce d'or de 20 francs ou "nap" se négociait à près de 100 francs en novembre 2007 à la bourse de Paris).
Son père obtient en appel, un jugement de la Cour impériale de Bordeaux en date du 27 juillet 1857, autorisant sa famille à rectifier son patronyme en « Tounens » et à y ajouter une particule. Son nom devient alors « de Tounens ».
Jean Tounens semble avoir très tôt de l'ambition pour ce fils et désire qu'il fasse des études, d'abord parce que l'intelligence de l'enfant le permet et ensuite parce qu'il s'est libéré de certaines dettes et qu'il se sent, à ce moment, plus à l'aise pécuniairement. A l'école, l'instituteur, Monsieur Chabrier, ancien sous-officier de la Grande Armée, propose toujours Antoine, comme modèle pour son travail et sa conduite. L'enfant est très tôt sensible à ce qu'il découvre de l'Histoire que lui enseigne son maître qui a vécu l'épopée napoléonienne toute proche encore, et qui lui apprend que tout est possible aux audacieux. Murat, par exemple, fils d'un palefrenier est devenu roi de Naples.
Orlie Antoine a obtenu son bac et fait des études de droit. A 22 ans, il présente sa thèse. Il obtient une charge de clerc chez un avocat d'Avignon. Il y restera 3 ans. Il rentre ensuite à Périgueux pour s'établir à son compte (au 13 rue de la République). Il y a chez lui, le désir d'entrer dans l'Histoire. Ses rêveries, ses lectures, le poussent vers les contrées couvertes de forêts luxuriantes, autrement exaltantes bien sûr que les poussières de son étude !
Antoine de Tounens supporte mal que la France ait perdu l'Inde et le Canada (traité de Paris en 1763), la Louisiane vendue par Bonaparte aux États-Unis en 1803. Il voudrait rendre à la France humiliée son empire et offrir à l'énergie des peuples de l'Europe d'incalculables promesses.
Il faut remarquer que l'époque qu'il vit est la rencontre du romantisme révolutionnaire et du romantisme littéraire. C'est aussi le début du monde nouveau : la naissance de la grande industrie. Ce sont les tentatives d'infiltration en Afrique par la France, le commencement d'une grande épopée coloniale : l'Algérie (1830-1848), Tahiti (1842), Le Sénégal (1854).
C'est aussi l'époque des audaces. En 1852, 13 845 Français sont partis à l'aventure vers les Amériques. En 1884, 40 familles aveyronnaises dans la misère (licenciement de Decazeville et le phylloxera en 1882-1820) quittent les pentes de l'Aubrac et vont fonder en Argentine la ville de Pigüé (lieu de rassemblement en langue mapuche), située dans la pampa à 584 km de Buenos Aire.
Le jeune homme est sensible à tout cela et après recherches et réflexions, il s'attarde sur l'Amérique du Sud, où il découvre une bande de terre peuplée d'Indiens, dont le statut juridique n'est pas défini.
Sur le plan physique, il est bel homme
(1,80 m). Son port noble, sa chevelure brune et abondante, ses yeux de
braise, font que les Périgourdines tournent vers lui des regards qui expriment
plus que de la sympathie, mais Orlie Antoine porte ses yeux beaucoup plus loin.
Il écrira plus tard : « Nos yeux
s'étaient posés sans pouvoir s'en détacher, sur cette partie de l'Amérique du
Sud qui porte le nom d'Araucanie. »
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Au début du XIXe siècle, toute l'Amérique
du Sud appartient à l'Espagne, à l'exception du Brésil sous domination portugaise.
Mais en 1808, Napoléon 1er détrône les Bourbons d’Espagne et il va y avoir un
affaiblissement de l'aide de la mère patrie aux conquistadors.
De 1817 à 1818, le Chili se libère et
peu à peu l'influence de l'Espagne diminue en Patagonie et en République
argentine. Dès lors le Chili veut étendre ses droits sur l'Araucanie et
l'Argentine sur la Patagonie (1820). La rivalité entre les 2 pays peut
servir aux audacieux ; Antoine l'a bien compris et c'est sur ces 2 régions
qu'il fixe son attention.
C'est sans doute la lecture du poème
épique : « La Araucana » du conquistador Alonso de Ercilla (traduit par
Voltaire) qui révèlera à Antoine de Tounens son royal destin. Ce poème fut
écrit à la gloire des Mapuches (rebaptisés Araucans par les espagnols), peuple
fier et insoumis qui a repoussé les Incas au XVe siècle, réussit à contenir les
assauts des envahisseurs espagnols du XVIe au XIXe siècle, avant de s'incliner
face à l'armée de la nouvelle république du Chili.
L'Araucanie
C'est une région située au sud du Chili, de 600 km de long, le long du Pacifique pour une largeur moyenne de 120 km jusqu'aux Andes. Elle est comprise entre le 36e et le 44e degré sud, et le 70e et 72e degré ouest. Elle a une superficie de 30 000 km² et occupe trois milieux différents : la Côte, la Vallée centrale, la Cordillère des Andes.
- C'est une vaste région agricole : culture de pommes de terre, du maïs, élevage important de bovins et de chevaux. De grandes surfaces sont occupées par des forêts denses au sein desquelles pousse l'araucaria, un très beau conifère. Le sous-sol est riche en gisements de houille et de métaux.
- L'organisation administrative : Le pays est divisé en quatre provinces ayant chacune à leur tête un toqui (administrateur militaire). Ces provinces sont divisées en districts gouvernés par des seigneurs (les ulmens), les Caciques sont les chefs de nombreuses tribus.
- Sur le plan social : Il n'existe pas de code écrit, mais chacun tient à l'indépendance et à l'inviolabilité de la race. Les Araucaniens appelés aussi Mapuches habitent essentiellement la vallée centrale entre la Côte et la Cordillère. Leurs activités économiques sont divisées entre les hommes qui, en dehors de leur mobilisation guerrière chassent le guanoco (le lama), les vigognes, les tatous, les lièvres géants et autre petit gibier tandis que les femmes font la cueillette des fruits sylvestres. La combinaison chasse-cueillette permet une grande mobilité dans leurs territoires.
Point d'impôts, pas de prisons, mais application de la peine de mort, de la mutilation, ou de la loi du talion. L'instinct est parfois cannibale, il arrive que des guerriers se partagent le cœur du vaincu pour s'incorporer le courage du prisonnier. - La religion est polythéiste et s'accompagne de la croyance en l'immortalité de l'âme.
- La médecine est pratiquée par des sorciers qui soignent et qui opèrent. Par exemple : pour faire tomber la fièvre, on la fait passer par juxtaposition du corps du malade avec le corps d'un agneau ou d'un porcelet.
- Le vêtement national est le poncho (seule mode qui existe encore et s'ajuste sur les vêtements à l'européenne).
- L'alimentation est à base de pommes de terre, de maïs, de haricots, de courges, piments et beaucoup de viande. Les boissons sont la chicha (eau-de-vie de grains) et le muday (bière de maïs).
- Les Mapuches sont râblés, bien proportionnés, visage rond, front petit, yeux petits et pénétrants, épaules et poitrine larges, teint brun olive, parfois légèrement ocre, les cheveux sont très noirs, épais et durs.
La Patagonie est séparée de l'Araucanie par la Cordillère des Andes. Elle s'étend le long de l'océan Atlantique sur 1 600 km jusqu'au Cap Horn. Elle a une superficie de 785 000 km². Le mode de vie y est sensiblement le même qu'en Araucanie.
Première expédition
En 1857, Tounens vend sa charge d'avoué. L'année suivante, il s'embarque pour le Chili. Il débarque, le 28 août 1858 à Coquimbo, port de la Serena, à 400 km au nord de Santiago. Là, il entreprend la rédaction de la constitution de son futur Royaume. Pendant deux ans, cachant ses projets, étudiant l'espagnol, s'initiant aux secrets de la langue araucane, suivant et notant le prix des métaux, le cuivre en particulier, il va mûrir ses résolutions et, en homme de loi, jeter les bases de son action.
Ce n'est qu'en 1860 qu'il foulera la terre araucane, au moment même où l'armée chilienne est sur le point de réduire la résistance mapuche. Les Mapuches vivaient en clans épars, ne se réunissant sous l'autorité d'un chef, le « Toqui », qu'en période de conflit.
Dans l'esprit
d'Antoine de Tounens, il ne manque à ce peuple qu'un souverain ; seul
contre tous, il se fera donc fort d'aller se faire élire Roi de
Patagonie et d'Araucanie par ses futurs sujets. C'est probablement à
ce moment qu'Orélie-Antoine de Tounens entre dans l'Histoire, favorisé
par un concours de circonstances où le mythe vient au secours de la
réalité. |
Ce mythe que l'on retrouve du Mexique au sud du Chili, c'est
celui du retour d'un “sauveur”, qui se présente sous les traits d'un
homme blanc barbu. Au Mexique, le conquistador, Hernan Cortès utilisera
habilement la prophétie pour soumettre l'empire aztèque de Moctezuma. Au
Chili, Tounens s'enfoncera dans la brèche que lui ouvre le « cacique »
(chef de clan) Quillapan, qui le présente à ses frères comme le sauveur
qui marchera à leur tête pour repousser l'envahisseur.
Naissance du Royaume
Le 17 novembre 1860, plus de 3 000 représentants mapuches se sont rassemblés au pied de la montagne Andencul, dans la communauté du chef Kilapan. Cette assemblée constituante qui comprend des chefs militaires, spirituels et politiques les plus célèbres, s'est réunie avec l'intention d'établir une monarchie constitutionnelle sur les territoires d'Araucanie et de Patagonie, aujourd'hui connus sous le nom de « wallmapu ».
Le royaume fut fondé le 20 novembre 1860, lorsqu'Antoine de Tounens fut élu premier monarque des Indiens mapuches et devint ainsi ROI ORELIE-ANTOINE Ier, revendiquant l'extension de son royaume au-delà des Andes, jusqu'à l'Atlantique et au détroit de Magellan.
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Il sollicita le soutien de la France pour financer le développement de l'exploitation minière et agricole, ainsi que pour ouvrir une ligne de vapeurs entre Bordeaux et l'Araucanie. Ses démarches ne susciteront que des commentaires sarcastiques.
Un roi déchu
Orélie Antoine Ier, s'appuie sur les tribus Puelches et Tehuelches, qui lui restent fidèles par la suite, mais il est fait prisonnier par les troupes chiliennes le 5 janvier 1862. Il est dans un premier temps condamné à mort, puis sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité dans un asile de fous. Enfermé pendant 9 mois dans un cachot, il tombera gravement malade et perdra sa chevelure de “sauveur”, mais il trouvera le temps de rédiger l'ordre de succession au trône.
Sur l'intervention de Cazotte, Consul général de France au Chili, Tounens est libéré (non sans avoir été contraint de renoncer au trône) puis rapatrié en France en octobre 1862.
En exil à Paris, le roi déchu lance une souscription nationale afin de restaurer la monarchie arauco-patagone et « d'apporter la prépondérance de la France dans cette partie de l'Amérique du Sud », l'appel restera sans écho.
Une fois encore, c'est une famille de fermiers périgourdins, sa famille, qui sera un peu malgré elle le bailleur de fonds exclusif du royaume de Patagonie et d'Araucanie. Orélie-Antoine Ier retrouve son territoire en 1871.
Après avoir traversé la steppe patagonique, été torturé et retenu
prisonnier par les Tehuelches (ses sujets), il est reconnu par les
Araucans. Mais il n'est pas sauf pour autant ; les Mapuches lui
rappellent qu'ils n'ont toujours pas les armes qui les aideront à lutter
efficacement contre l'ennemi chilien et le menacent de mort s'il ne
tient pas ses engagements.
Tounens leur annonce qu'un navire de guerre
français chargé d'armes et de munitions, le d'Entrecastaux, les attend
sur la côte Pacifique. (Le D'Entrecastreaux croisait bien dans les eaux
araucanes, mais pour un tout autre motif que celui d'alimenter la
guérilla mapuche !) Cette petite « pirouette » lui donne quelques jours
de répit, au bout desquels il doit précipitamment quitter le royaume.
Il rentre en France, via Buenos Aires en 1871. |
Il lance une nouvelle expédition en 1874. Il débarque à Buenos Aires sous une fausse identité, il est malgré tout reconnu et est immédiatement arrêté, emprisonné puis libéré sur l'intervention de l'ambassade de France. Cette troisième expédition aura duré 6 mois, 52 jours au secret et 4 mois et demi en prison. Il rentre en Angleterre, il y reste un an.
Sa dernière tentative échoue en 1876. Il demande à s'installer sur l'île Choële sur le Rio Negro : trait d'union entre l'Argentine et les Indiens de Patagonie, il tombe malade il est laissé pour mort sur un trottoir de Buenos Aires. Il sera recueilli, opéré le 20 octobre 1876 (d'une colostomie, occlusion intestinale), il sera rapatrié en France pour la dernière fois.
Revenu malade de sa
dernière expédition, affaibli physiquement, meurtri dans l'âme, il se
retire chez son neveu Jean dit Adrien (1844-1889), le seul parent qui ne
lui en veuille pas d'avoir ruiné la famille. Établi à Tourtoirac comme
boucher, Antoine meurt le 17 septembre 1878, après de dures souffrances,
tout près de son lieu de naissance. Il est inhumé à Tourtoirac
(Dordogne).
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La succession
Il mourut sans alliance ni descendance. Ses dernières volontés furent-elles de désigner Achille Laviarde (Achille I) pour lui succéder sur le trône ? En tout cas, ses proches par le sang préfèrent travailler au rétablissement d'une situation financière compromise.
Le neveu secourable, Monseigneur Adrien-Jean de Tounens
(1844-1889), était devenu l'héritier à la mort de son père Jean
(1805-1881), l'aîné des 9 enfants Tounens-Jardon. Il renoncera en 1882
en faveur d'Achille Ier et ses enfants s'appelleront simplement
Thounens. Après Achille Laviarde, la succession sera ensuite légalement transmise devant notaires avec le titre de prince d'Aracanie, reconnu par la République française. |
Le docteur Antoine Cros : Antoine II, sa fille et son petit-fils et ensuite Philippe Boiry (décédé en janvier 2014).
Tout ceci a constitué une occasion perdue pour la France, qui n'accorda aucune aide publique à Antoine de Tounens, pour s'implanter dans cette région du monde qui n'appartenait alors à aucun état, l'empereur Napoléon III était alors, il est vrai, engagé dans l'expédition du Mexique (1861-1867) pour soutenir Maximilien.
Antoine de Tounens ne disposa que de moyens financiers limités et son origine sociale en fit une cible facile pour la presse.
Antoine de Tounens ne disposa que de moyens financiers limités et son origine sociale en fit une cible facile pour la presse.
« LA SAGA ORELIENNE » est à double conséquence :
1) La véritable grandeur d'un homme qui fut, avec un siècle d'avance, un précurseur de l'indépendance des peuples indigènes et, sans doute, l'un des premiers à poser, pour le continent américain, le problème des peuples indiens, spoliés et massacrés par, hélas, les Européens.
On estime, dans les études scientifiques, à cinquante millions le nombre de victimes de ce génocide.
2) D'autre part, elle rappelle à nos contemporains, et on ne le fera jamais assez, que les peuples indiens d'Argentine et du Chili sont toujours actuellement soumis à un traitement injuste et inadmissible de la part des républiques créoles qui occupent leurs territoires et prospèrent sur leurs dépouilles.
La vision d'indépendance et de liberté d'Orlie-Antoine de Tounens reste actuelle. C'est ce qui en fait sa grandeur certaine.
Extrait de la préface écrite par Philippe Prince d'Araucanie
pour le livre de Moïse Géraud.
Conclusion
Le fait qu' Antoine de Tounens soit devenu roi n'est pas un hasard et ne peut être que l'aboutissement de la ténacité d’un être exceptionnel. Il y avait, en effet, chez cet homme d'esprit aventureux, une forte motivation liée à un sincère sentiment patriotique, le tout enveloppé d'une santé et d'un courage à toute épreuve. Les écrivains, les journalistes dans leur ensemble s'accordent pour reconnaitre à Orlie Antoine la paternité de cette histoire, inscrite grâce à une volonté à toute épreuve qui a poussé l'homme à aller vers l'inconnu, vers les difficultés de tous ordres, vers le danger toujours présent, dans le but de s'auréoler du titre de découvreur, d'unificateur, de pacificateur, de roi. Pour arriver au bout de ces épreuves il fallait une résistance physique hors du commun qui tenait toujours haut le courage et solide la persévérance.
Le personnage littéraire :
Sa vie a fait l'objet d'un ouvrage de Saint-Loup : Le roi blanc des Patagons et d'un roman de Jean Raspail : Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie.
Sain-Loup a décidé de faire connaître
la vie de « ce cadet de Gascogne, ce Cyrano de Tourtoirac qui a, comme
l'autre son voisin de Bergerac, donné sa vie pour des rêves. »
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Filmographie :
- La película del rey (Argentine – 1986) de Carlos Sorín : Le metteur en scène tente de tourner un film retraçant l'épopée d'Antoine de Tounens.
- Le Roi de Patagonie (France – 1990) réalisé pour la télévision par Georges Campana et Stéphane Kurc, adaptation du roman de Jean Raspail. Antoine de Tounens y est incarné par Frédéric van den Driessche.
Le musée du Périgord :
Périgueux conserve un buste d'Antoine de Tounens sculpté par Jean-Baptiste Baujault.