Las Golondrinas
_____________________________________________________
|
Notre adhérente Anne-Marie Alard, conférencière très expérimentée (déjà 5 conférences à son actif), nous a enchantés avec le développement d’un sujet très intéressant et parfaitement inconnu du public composé de 56 auditeurs (un record depuis la création de La Peña Columérine !) |
Depuis toujours, la vie au Pays basque s’est organisée autour des transhumances de part et d’autre de la frontière avec l’Espagne et de la contrebande qui faisait vivre beaucoup de maisons. Mais les nouvelles règles de délimitation des frontières avec le traité signé à Bayonne en 1856 perturbent fortement ces va-et-vient.
Les 2 versants commencent à évoluer différemment. Au nord, le chemin de fer relie les vallées au marché national français. Les villes du Piémont deviennent des petits bassins industriels principalement dans le secteur du textile et de la chaussure. Mais les usines manquent de mains-d’œuvre. En effet la région a été saignée par l’exode massif de ses habitants aux Amériques à cause d’événements sociaux, économiques et politiques. De 1855 à 1870, 40 % des jeunes ont émigré. De l’autre côté des Pyrénées, l’Espagne reste dans une économie plus autarcique et plus traditionnelle, rurale, archaïque.
Les migrations se faisaient alors vers le sud. À partir du XIXe siècle le courant s’inverse. Les Aragonais et les Navarrais vont travailler au nord. Les hommes vont travailler dans des chantiers et les femmes sont presque toutes employées dans les usines textiles ou d’espadrilles à Mauléon-Licharre en Soule.
Commence une migration saisonnière qui va durer plus de 100 ans. Ces femmes qui arrivent à l’automne et repartent au printemps, au moment de la migration de ces oiseaux, vont être appelées « les hirondelles ». Mais leur souhait est de retourner au pays à la fin de la saison. Elles ne ramènent pas d’argent mais du linge et des ustensiles en vue de leur futur mariage…
_____________________________________________________
Le diaporama de la conférence