19/06/2018

Conférence 9 – Juin 2018

Réfugiés espagnols et l'YMCA de Toulouse
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Pour la dernière conférence de la saison, Denis Mangado, ancien directeur du centre YMCA de La Cépière, nous a dévoilé les mystères de la création d'un centre YMCA en région toulousaine. Ce centre a ouvert à l'époque pour apporter de l'aide aux réfugiés espagnols.
Avec enthousiasme et dévouement, il a su mettre ses connaissances et son érudition a la portée de tous les adhérents présents, qui ont suivi ses explications avec un grand intérêt.
Touchés par ces idéaux de partage et convivialité, nous nous sommes retrouvés autour de notre dernier pot de l’amitié de cette saison. Nous aussi avons l’intention de continuer notre « chemin » pour découvrir de nouvelles aventures avec nos futurs conférenciers et nos adhérents.
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Inspiré par le poème de Antonio Machado : « Caminante no hay camino, se hace camino al andar », Denis Mangado nous a fait suivre et comprendre le cheminement des personnes et des groupes qui ont réussi à mettre ensemble leurs valeurs de solidarité, d’écoute et de soutien pour venir en aide aux personnes dans le besoin, entre autres, les victimes de guerre et les réfugiés espagnols qui fuyaient la dictature franquiste.

Il nous a expliqué l’origine des organismes comme L’UCJG, L’YMCA, Les Quakers et La Cimade ainsi que le rôle des quelques personnalités (comme Emeri March, directeur du Centre YMCA de la Cépière à partir de 1948 et Charles Guillon, très impliqué dans les YMCA et secrétaire international chargé de la jeunesse) qui se sont rencontrées au hasard de leurs chemins pour créer ou diriger ces organismes. 


https://drive.google.com/file/d/1bYWSeQlMNQYeShVDxpHyl_jZYqeauaQe/view?usp=sharing

Le poème d'Antonio Machado

Cantares
Todo pasa y todo queda,
pero lo nuestro es pasar,
pasar haciendo caminos,
caminos sobre el mar.

Nunca persequí la gloria,
ni dejar en la memoria
de los hombres mi canción;
yo amo los mundos sutiles,
ingrávidos y gentiles,
como pompas de jabón.

Me gusta verlos pintarse
de sol y grana, volar
bajo el cielo azul, temblar
súbitamente y quebrarse...

Nunca perseguí la gloria.

Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.

Al andar se hace camino
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.

Caminante no hay camino
sino estelas en la mar...

Hace algún tiempo en ese lugar
donde hoy los bosques se visten de espinos
se oyó la voz de un poeta gritar
"Caminante no hay camino,
se hace camino al andar..."

Golpe a golpe, verso a verso...

Murió el poeta lejos del hogar.
Le cubre el polvo de un país vecino.
Al alejarse le vieron llorar.
"Caminante no hay camino,
se hace camino al andar..."

Golpe a golpe, verso a verso...

Cuando el jilguero no puede cantar.
Cuando el poeta es un peregrino,
cuando de nada nos sirve rezar.
"Caminante no hay camino,
se hace camino al andar..."

Golpe a golpe, verso a verso.